L'amidon et les maladies métaboliques

L'amidon et les maladies métaboliques

AMIDON ET MÉTABOLISME DU GLUCOSE :
LIMITER LA RÉPONSE MÉTABOLIQUE CHEZ LE CHEVAL SAIN

Plus la quantité d’amidon ingérée par repas est importante, plus la concentration sanguine en glucose (glycémie) et insuline (insulinémie) augmente, en particulier à partir de 100g pour 100kg de poids vif1.
Par la suite, un plateau semble apparaître entre 140 et 200g d’amidon pour 100kg de poids vif.

La concentration sanguine en glucose et en insuline augmente avec la quantité d’amidon distribuée

La concentration sanguine en glucose et en insuline augmente avec la quantité d’amidon distribuée.

AMIDON ET MALADIE MÉTABOLIQUE

Chez les chevaux qui souffrent de maladies métaboliques, telles que le syndrome de Cushing ou le syndrome métabolique équin (SME), il faut réduire au maximum les réponses glycémiques et insulinémiques qui peuvent se mettre en place après le repas.
En effet, les chevaux qui présentent une maladie métabolique sont en général insulinorésistants. Cela signifie qu’ils éprouvent des difficultés à réguler leur glycémie après un repas, qui augmente donc plus et/ou reste haute plus longtemps que chez les chevaux sains.

Une étude a montré que le point d’inflexion à partir duquel la réponse métabolique augmentait de manière linéaire était de 30g de sucres solubles pour 100kg de poids vif2, bien qu’il se situât plutôt autour de 60g d’amidon dans l’étude précédemment présentée1. Comme la source d’amidon (avoine, orge, blé, maïs…) et le traitement des céréales (aplatissage, floconnage…) influent également sur la réponse métabolique, il est plus raisonné de se baser sur le point d’inflexion le plus bas afin de limiter les risques au maximum3.

LES CONSEILS REVERDY
  • Dans la population de chevaux sains, il est donc recommandé de ne pas dépasser 100g d’amidon/100kg de poids vif pour limiter l’amplitude des réponses métaboliques.
  • Les chevaux en surpoids ou obèses, qui ont besoin de perdre du poids, profiteront d’un régime uniquement composé de fourrages ainsi que d’un complément minéral et vitaminique.
  • Si le cheval atteint d’une maladie métabolique a cependant besoin d’un apport énergétique supplémentaire au foin pour maintenir un état corporel optimal, il est alors recommandé de se limiter à un maximum de 30g d’amidon pour 100kg de poids vif par repas.

Les quantités conseillées dans le tableau ci-dessous ont été calculées en considérant à la fois l’apport d’amidon, ainsi que l’encombrement de l’estomac (ne pas dépasser 400g/100kg de poids vif d’aliment par repas).

Quantité maximum par repas en fonction du poids du cheval
Aliment Reverdy 400 kg 500 kg 600 kg
Limiter la réponse métabolique chez un cheval sain Adult 2 litres (1,4 kg) 2,5 litres (1,8 kg) 3 litres (2 kg)
Adult Energy 1,5 litre (1 kg) 2 litres (1,4 kg) 2,5 litres (1,8 kg)
Racing 2 litres (1,4 kg) 2,5 litres (1,8 kg) 3 litres (2 kg)
Training 2 litres (1,4 kg) 2,5 litres (1,8 kg) 3 litres (2 kg)
Adult Specific Energy 2,5 litres (1,8 kg) 3 litres (2 kg) 3 litres (2 kg)
Breeding 2 litres (1,4 kg) 2,5 litres (1,8 kg) 3 litres (2 kg)
Gérer un cheval avec une maladie métabolique Adult 0,3 litre (210 g) 0,4 litre (260 g) 0,5 litre (320 g)
Adult Specific Energy 0,6 litre (430 g) 0,8 litre (540 g) 0,9 litre (640 g)
Breeding 0,3 litre (210 g) 0,4 litre (260 g) 0,5 litre (320 g)
"MAIS ÉGALEMENT... "
    • Distribuer une source d’aliment riche en acides gras oméga 3 (lin par exemple),
    • Soutenir le microbiote intestinal avec des suppléments adéquats (FLORE),
    • Renforcer l’apport en antioxydants (vitamine E et sélénium) (E NATURELLE, E SELENIUM), jusqu’à 10g pour la vitamine E chez les chevaux en syndrome métabolique.

POUR EN SAVOIR PLUS

1. Vervuert, I., Voigt, K., Hollands, T., Cuddeford, D. & Coenen, M. Effect of feeding increasing quantities of starch on glycaemic and insulinaemic responses in healthy horses. Vet. J. 182, 67–72 (2009).
2. Hoffman, R., Haffner, J., Crawford, C., Eiler, H. & Fecteau, K. Nonstructural carbohydrate and glycemic response of feeds: how low is “low” starch? J. Equine Vet. Sci. 29, 379–380 (2009).
3. Geor, R., Harris, P. & Coenen, M. Equine applied and clinical nutrition: health, welfare and performance. (Saunders, 2013).