My horse has arthrosis, what should i do?

My horse has arthrosis, what should i do?

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L’ostéo-arthrose, plus communément appelée « arthrose », est une maladie articulaire populaire très fréquente chez les humains, mais aussi chez les chevaux ! D’autant plus qu’avec la pratique de l’équitation, selon la discipline (saut d’obstacle, dressage, complet, courses, spectacle, barrel racing...), l’encadrement et les soins apportés au cheval (préparation, échauffement, physiothérapie, etc.), les articulations des chevaux peuvent être mises à rude épreuve.

L’arthrose est une affection dégénérative progressive du cartilage des os d’une articulation. Selon son stade, elle provoque chez le cheval des raideurs, des boiteries, des difficultés à se déplacer, voire même à s’alimenter...

Si l’arthrose est très souvent assimilée aux vieux chevaux, les jeunes n’en sont pas moins sujets lorsqu’au travail, leurs articulations sont fortement sollicitées.
Cette maladie est multifactorielle : hormis la vieillesse, de nombreux facteurs peuvent être à l’origine d’un début d’arthrose précoce chez le cheval.

Bien que l’apparition d’arthrose soit crainte, elle ne met pas systématiquement en cause la poursuite de la carrière sportive du cheval. Il existe une multitude de solutions pour contrecarrer l'évolution de l'arthrose et de moyens pour soutenir les articulations du cheval arthrosique.


Faisons le point.

I. Qu’est-ce que l’arthrose ?

II. Quelles sont les causes de l’arthrose chez le cheval ?

III. Comment savoir si mon cheval a de l’arthrose ?

IV. Quels sont les traitements contre l’arthrose chez le cheval ?

V. Quelle prévention contre l’arthrose chez le cheval ?

VI. Ce qu’il faut retenir de l’arthrose chez le cheval ?


 

I. Qu’est-ce que l’arthrose ?

a. Composition d'une articulation

Avant toute chose, il est bon de (re)définir ce qu’est une articulation.

Une articulation, c’est une jonction entre deux os : grossièrement, elle permet de maintenir l’ensemble des os du squelette, et c’est aussi ce qui lui confère une certaine mobilité.

Le cartilage est situé aux deux extrémités osseuses de l’articulation. Il occupe deux fonctions principales : il protège des frictions entre les deux os (les surfaces osseuses glissent l’une sur l’autre), et amortit considérablement les chocs. Ainsi, lorsque le cheval effectue un mouvement, il garantit la fluidité d’un geste sans douleur (flexion, extension, rotation).

Au sein de l’articulation, le cartilage baigne dans un liquide appelé synovie ou liquide synovial, contenu dans la capsule articulaire et sécrété par la membrane synoviale. Ce liquide est majoritairement composé d’eau (riche en nutriments, sels minéraux et acide hyaluronique). Il a pour fonction majeure de nourrir et lubrifier les cellules du cartilage, les chondrocytes.

Composition d'une articulation saine VS arthrose chez le cheval

 

b. La dégénérescence du cartilage

Dans les cas d’arthrose avancée où le cartilage a entièrement disparu, l’articulation est douloureuse et le cheval, même au repos, éprouve des difficultés à se déplacer (raideurs, boiterie). Dans le but de compenser la douleur, le cheval fait appel aux muscles, ligaments et tendons environnants. Cependant, l’hyper-sollicitation de ces tissus peut, elle aussi, être à l’origine de dommages secondaires.

⚠️ Attention à ne pas confondre "arthrose" et "arthrite du cheval"
L'arthrite se caractérise par une inflammation d’une ou plusieurs articulations. Cette affection multifactorielle, de type aigüe ou chronique, peut prendre différentes formes : la forme infectieuse de l’arthrite implique un agent pathogène dans la capsule articulaire (cartilage, membrane et liquide synovial) et la forme non infectieuse se rapporte à la réaction inflammatoire résultant de la dégradation du cartilage articulaire.

Il faut savoir que le cartilage a une très faible capacité de cicatrisation voire inexistante. Une fois endommagé, le cartilage ne peut pas se régénérer. Les dégâts de l’arthrose sont donc irréversibles.

Les articulations les plus touchées sont situées au niveau du pied, du boulet, du jarret (schéma ci-dessous)... en effet, celles-ci subissent une pression quotidienne, en rapport notamment avec l’état corporel du cheval et son activité physique.

✅ Les dorsalgies (douleurs au niveau du dos du cheval) sont multifactorielles et regroupent aussi bien les douleurs articulaires (parfois liées à l’arthrose) que musculaires (contractures).

 

II. Quelles sont les causes de l’arthrose chez le cheval ?

L’âge du cheval (vieillesse)

La prévalence de cette pathologie augmente avec l’âge, puisque le cartilage se dégrade naturellement au fur et à mesure que le cheval vieillit. Il est donc très fréquent d’observer de l’arthrose chez les chevaux âgés.

Pour autant, il existe d’autres facteurs qui peuvent provoquer des microlésions sur le cartilage qui favorisent l’apparition d’arthrose :

CAUSES ET FACTEURS À RISQUE D'APPARITION D'ARTHROSE

Les différentes causes de développement d'arthrose chez le cheval

Causes liées au travail

Des séances d’entraînements inadaptées : trop intenses, longues et fréquentes, pour un cheval avec un manque de préparation/échauffement, en carence ou en pleine phase de croissance... peuvent être traumatisantes. La vitesse, les appuis brutaux et les impacts répétés sont nuisibles pour ses articulations.

⚠️ L’hypersollicitation provoque une usure rapide du cartilage à l’origine d’arthrose précoce.

De même, la qualité du terrain a aussi son importance : travailler fréquemment sur un sol profond, ou trop dur aura ses conséquences. A savoir que le travail sur sols durs a un impact direct sur les articulations ; a contrario, ue surface meuble et profonde force sur les tendons.
Il est donc recommandé de travailler sur terrains variés et/ou alterner les entraînements sur sols souples et rigides.

Bon à savoir : Certains chevaux atteints d’arthrose ont des grosseurs sous cutanées plus ou moins molles, communément appelées des "molettes". Elles sont dans la plupart des cas situées au niveau des boulets.
Ces molettes peuvent être tendineuses ou articulaires. Elles se forment suite à une inflammation au niveau de l’articulation (lorsqu’il s’agit d’une molette dite ‘articulaire’), ou à proximité de la gaine tendineuse. Un excès de liquide synovial est produit suite à l’inflammation locale et cela entraine une dilatation des cavités synoviales. Bien que les molettes apparaissent pour différentes raisons, elles sont souvent signe d’une sollicitation intensive et/ou d’un terrain arthrosique.

Facteurs liés à la conformation du cheval (défauts d’aplombs)

Les aplombs font référence à la manière dont le cheval se tient sur ses 4 membres et se déplace. Les défauts d’aplombs (qui sont les déviations observées qui ne répondent pas aux critères du « cheval carré ») auront des répercussions aussi bien articulaires, musculaires que tendineuses sur l’ensemble de l’appareil locomoteur.
La correction de ses défauts est déterminante à la qualité du système locomoteur. Pour se faire, le suivi régulier des soins de maréchalerie est essentiel et ce, dès le plus jeune âge du cheval.

Causes liées au poids du cheval (surcharge pondérale)

Indubitablement, le surplus de poids (sans forcément parler d’obésité) viendra favoriser l’apparition d’arthrose chez le cheval, et notamment au niveau des articulations du système locomoteur (jambe).

⚠️ L’excès de poids exerce une pression continue qui constitue une contrainte supplémentaire pour le cartilage.

Facteur génétique

L’arthrose n’est pas héréditaire.
En revanche, il existe des maladies ostéo-articulaires, telles que l’ostéochondrose, (une maladie multifactorielle dont un facteur est la génétique) qui prédisposent au développement d’arthrose (précoce).

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Traumatismes, contaminations et infiltrations de l’articulation

En dehors des traumatismes causés par une chute ou un accident, d’autres événements peuvent également affecter le cartilage, tel :

  • la contamination d’une articulation avec un agent pathogène;
  • des complications liées à une intervention chirurgicale;
  • certaines injections intra-articulaires (infiltrations avec des anti-inflammatoires stéroïdiens, des corticostéroïdes notamment).
 

III. Comment savoir si mon cheval a de l’arthrose ?

a. Quels sont les symptômes de l'arthrose chez le cheval ?

L’évolution de l’arthrose chez le cheval est imprévisible. L’arthrose peut s’installer de manière plus ou moins rapide (sur quelques mois, ou des dizaines d’années) et inopinée.
Les dommages étant irréversibles, il est important de déceler les premiers signes d’inconfort articulaire de votre cheval.

  • Raideurs, résistance avant/pendant l’échauffement ;
  • Articulations enflées, chaudes ;
  • Difficultés à se déplacer ;
  • Boiteries.

b. Comment diagnostique-t-on l’arthrose chez le cheval ?

En cas de suspicion, nous vous invitons à consulter votre vétérinaire.

Après examen physique du cheval, il pourra confirmer ou non le diagnostic, à l'aide des radiographies de ses articulations. Bien que le cartilage ne soit pas visible sur les radiographies, le vétérinaire observera les différents impacts sur le plan osseux.

Radiographie du boulet avec présence d'arthrose-cheval

 

IV. Quels sont les traitements contre l’arthrose chez le cheval ?

a. Les traitements médicamenteux

Après examens cliniques et selon le stade de l’arthrose, le vétérinaire peut prescrire différents traitements médicaux pour soulager les douleurs du cheval arthrosique.

Les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) sont prescrits par le vétérinaire. Ils vont agir directement sur l’inflammation pour réduire le gonflement et diminuer la douleur. La douleur est très fréquente chez les chevaux souffrants d’arthrose. L’utilisation des AINS suivent un protocole de gestion de la douleur visant afin d'améliorer leur qualité de vie et de favoriser l’amplitude articulaire et donc, leur mobilité. Il convient de suivre les recommandations de votre vétérinaire pour une utilisation raisonnée de ces médicaments.

Dans le cas des infiltrations ou injections intra-articulaires, le vétérinaire injecte une combinaison de différentes molécules dans la capsule articulaire de l’articulation. Il peut s’agir d'anti-inflammatoires stéroïdiens, ou de IRAP et PRP (préparations faites à partir du sérum et sang autologue du patient), d’acide hyaluronique (un des composants majoritaires dans la capsule articulaire) ou de glycosaminoglycans polysulfatés. Ces derniers sont notamment utilisés pour leurs effets anti-inflammatoires et propriétés chondroprotectrices, sans effets délétères.

Les traitements à base de Biphosphonates (en injection intra-veineuse ou intra-musculaire) freinent l'activité des ostéoclastes (= cellules osseuses intervenant sur la résorption du tissu osseux "vieilli" - avant sa reconstruction par les ostéoblastes quand le système fonctionne correctement). Ce qui a pour conséquence de diminuer l’ostéolyse (destruction du tissu osseux). 
Parmi les molécules couramment utilisées pour ces affections, on retrouve notamment le tiludronate et le clodronate (pour les affections naviculaires et les éparvins par exemple).

La mésothérapie est une pratique utilisée dans le traitement de la douleur. Cela consiste à injecter localement des infimes quantités de médicaments (différentes combinaisons de molécules) sur ou autour des zones à traiter. Ce traitement est particulièrement prescrit dans les cas de dorsalgies et d’arthrose cervicale.

La Shockwave therapy est une thérapie par ondes de choc, ou ondes extra acoustiques, ayant pour objectif de soulager la douleur à différents niveaux tissulaires.

L’arthrodèse est une opération chirurgicale qui a pour but de souder deux articulations afin de la mobiliser.

b. Les compléments alimentaires

L’arthrose est une affection qui ne guérit pas.
L’utilisation des compléments alimentaires permet de soulager les symptômes des chevaux atteints d’arthrose, et de ralentir son évolution. Mais, il ne faut pas s’attendre à une reconstitution intégrale de la surface cartilagineuse détruite.

Disponible sur notre boutique en ligne, retrouvez notre gamme de compléments nutritionnels pour soulager les articulations du cheval arthrosique.
Parmi les ingrédients que nous privilégions dans le soutien du système articulaire, on retrouve :

[LES CHONDROPROTECTEURS]
Les chondroprotecteurs sont des substances utilisées dans le but de protéger les cartilages des articulations et sont principalement indiqués dans la prévention et le traitement de l’arthrose.

  • La glucosamine.
    La glucosamine est le précurseur de plusieurs constituants des protéoglycanes et de l’acide hyaluronique. Dans le cartilage, l’acide hyaluronique est lié aux protéoglycanes et forme des agrégats qui assurent la bonne hydratation de ce tissu. Dans le liquide synovial des articulations, l’acide hyaluronique a un rôle de lubrifiant et de chondroprotecteur.
  • La chondroïtine.
    La chondroïtine est un constituant des protéoglycanes dont le rôle est de maintenir une bonne hydratation du cartilage et des os. De plus, elle protégerait directement. Les cellules cartilagineuses contre les réactions enzymatiques et les radicaux libres.
  • Le MSM.
    Le MSM, ou Méthyl-sulfonyl-méthane, possède également des propriétés chondroprotectrices. C’est en plus une source de soufre organique indispensable à la synthèse du collagène, protéine abondante du cartilage qui lui confère des propriétés d’hydratation, de résistance, d’élasticité et de souplesse.

En prévention, une supplémentation en chondroprotecteurs, tel que le REVERDY FLEXY, est conseillée chez le cheval de sport afin de protéger son système locomoteur et limiter le risque de dommage articulaire*. A titre préventif sur un cheval sain, elle contribue aussi à la souplesse et la flexibilité.
*et tout particulièrement en période de débourrage / pré-entrainement, d’entrainement intensif, en période de compétition, ou en cas de travail sur sol dur.

En cas d’arthrose, les chondroprotecteurs préviennent de l’aggravation des lésions cartilagineuses et contribuent à ralentir le processus de dégénérescence du cartilage.

✅ Les résultats d’une supplémentation en chondroprotecteurs ne sont pas immédiats. Avec le REVERDY FLEXY et SUPER FLEXY, il faut compter environ 1 mois pour constater une amélioration.

De nombreuses études cliniques ont validé scientifiquement l’efficacité de ces trois chondroprotecteurs. C’est pourquoi nous avons choisi d’incorporer ces ingrédients dans notre gamme de compléments articulaires FLEXY ET SUPER FLEXY pour lutter contre l’arthrose du cheval.

[LES INSAPONIFIABLES D'AVOCAT ET DE SOJA]

Les fractions insaponifiables d’huiles d’avocat et de soja améliorent la cicatrisation des lésions articulaires localisées au niveau de la membrane synoviale et du tissu cartilagineux. Elles permettent également d’augmenter la synthèse de glycosaminoglycanes (constituants des protéoglycanes) au sein du cartilage articulaire.

✅ L’association des chondroprotecteurs et des insaponifiables d’avocat et de soja permettent une action renforcée sur les chevaux souffrant d’arthrose. (REVERDY SUPER FLEXY)

... et la phytothérapie pour les chevaux?
Il existe notamment des compléments naturels à base de plantes. Parmi les plantes favorites des articulations, l’harpagophytum est la plus utilisée.
L’harpagophytum ou Griffe du Diable, est une plante célèbre pour ses vertus antidouleurs et anti-inflammatoires. Son utilisation est particulièrement répandue pour soulager les maux du système articulaire et notamment, ceux provoqués par l’arthrose.

⚠️ La phytothérapie présente des risques de dopage. Son utilisation est donc à proscrire chez les chevaux de compétition.

c. Les soins de maréchalerie

De manière générale, les soins de maréchalerie sont d’une importance capitale. Ils doivent être régulier pour prévenir toutes déviations et rééquilibrer les appuis du corps sur les pieds. En fonction des différents déficits observés, et en collaboration avec le vétérinaire, le parage et/ou la ferrure sont des moyens de correction mécanique pour compenser les déséquilibres et diminuer les douleurs liées à l’arthrose.

d. Un environnement adapté

Il est recommandé de maintenir l’articulation mobile.
Sans parler d’activité physique, le mouvement permet de solliciter les fonctions articulaires et de travailler les muscles adjacents aux articulations.

La présence d’arthrose ne devrait pas être un obstacle à la pratique d’une activité, si celle-ci n’est pas douloureuse pour le cheval.

Le suivi de l’état corporel du cheval doit être également pris très au sérieux. En effet, rappelons que le surpoids fait partie des principaux facteurs pouvant favoriser l’apparition d’arthrose, et aggraveraient les symptômes en cas d'arthrose avérée.

À retenir
- Le suivi de maréchalerie doit être régulier.
- La sédentarité ne fera qu’accélérer la progression de l’arthrose.
- Maintenir une activité tout en respectant le seuil de tolérance physique du cheval.

 

V. Quelle prévention contre l’arthrose chez le cheval ?

Vous l’aurez compris, pour prévenir les troubles articulaires et notamment, l’apparition d’arthrose : la clef, c’est la prévention.
Les articulations du cheval sont sensibles et deviennent vulnérables à mesure qu’il prend de l’âge. Il est tout à fait possible de prévenir l’apparition de troubles articulaires en adoptant les bons gestes : une alimentation équilibrée couvrant les besoins nutritionnels journaliers et un suivi régulier des soins de maréchalerie. Chez les jeunes chevaux de sport, une supplémentation préventive en chondroprotecteurs contribue à réduire les risques de troubles articulaires.

 

VI. Ce qu’il faut retenir de l’arthrose chez le cheval ?

La présence d’arthrose chez le cheval de sport est courante et ne signifie pas nécessairement l’arrêt des compétitions. Le développement de l’arthrose étant intimement liée à la recherche de performance (sport de niveau), les chevaux de sport sont les plus exposés.
Un cheval peut continuer à performer malgré un début d’arthrose. En effet, de nombreuses solutions existent pour soulager les douleurs arthrosiques et ralentir son développement, notamment par l'intermédiaire d'une complémentation alimentaire. Néanmoins, il est essentiel d’adapter les entraînements et l’intensité du travail en fonction de l’évolution de l’arthrose et du stade de dégradation, et assurer un suivi régulier de son évolution.

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