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L’alimentation du cheval est d’une importance primordiale dans le bien-être, la croissance, et les performances de celui-ci. Elle ne doit pas être négligée et, afin d’élaborer au mieux une ration adaptée, il faut notamment tenir compte de la physiologie digestive et de la physiologie musculaire du cheval.
I. Alimentation du cheval : quelles sont les règles de base à respecter ?
II. Quelle quantité d’aliment donner à mon cheval ?
III. Quelle est l’importance de l’eau dans l’alimentation de mon cheval ?
IV. L’importance de la pierre à sel dans l’alimentation du cheval
V. Des questions sur l’alimentation de mon cheval ou de mon écurie ?
I. Alimentation du cheval : quelles sont les règles de base à respecter ?
Chez le cheval, on distingue deux types de besoins :
- Les besoins d'entretien : liés aux dépenses de l’organisme pour se maintenir en vie sans variation de poids et sans production, ils correspondent donc aux fonctions vitales : la respiration, la circulation sanguine, les déplacements spontanés, la lutte contre le froid, etc. Ils augmentent avec le poids du cheval.
- Les besoins de production : ces besoins dépendent de la nature et de l’intensité de la production (travail musculaire, élaboration de fœtus, production laitière, croissance, etc.).
Par exemple, un hongre adulte qui ne travaille pas n'a que ses besoins d'entretien à couvrir, alors qu’une poulinière en lactation a des besoins de production importants. Les besoins d’entretien et de production s’additionnent : Besoins totaux = besoins d’entretien + besoins de production.
Il ne faut pas oublier que le cheval est un herbivore, qui passe en moyenne 15-16h par jour à s’alimenter dans la nature, sous la forme de multiples petits repas, de jour comme de nuit.
Son appareil digestif est adapté à ce mode d’alimentation. Ses dents, à pousse continue, sont adaptées à la consommation de grandes quantités de fourrages, de fibres qui assurent leur usure régulière. Il faudra donc veiller à lui en apporter des quantités suffisantes, disponibles tout au long de la journée. Son estomac est relativement petit, adapté à de petites quantités ingérées à chaque repas, plusieurs fois dans la journée.
Le cheval n’est pas un ruminant, il n’avale ses aliments qu’après les avoir soigneusement mâchés et humidifiés grâce à une production abondante de salive.
L’alimentation du cheval doit répondre à certaines exigences nutritionnelles et doit contenir des fibres longues, apportées principalement par les fourrages (foin, herbe, etc.).
Quand il est nécessaire d’apporter une alimentation concentrée, cette dernière doit se composer :
- De glucides sous forme d’un mélange d’amidon lent (orge, maïs) en association avec une part plus ou moins importante d’amidon digeste (avoine, flocons de maïs…) en fonction des besoins énergétiques,
- De matières grasses riches en Oméga-3,
- De protéines riches en lysine,
- D’une couverture optimale des besoins en minéraux et vitamines.
Le cheval doit également avoir à sa disposition de l’eau propre à volonté en permanence.
II. Quelle quantité d’aliment donner à mon cheval ?
Le système digestif du cheval est adapté à de petites quantités ingérées à chaque repas, plusieurs fois dans la journée. Il est donc conseillé de fractionner la ration journalière en repas équilibrés et de respecter une quantité maximale d’aliment par repas - dépendante du cheval et de l’aliment concentré.
Ce fractionnement est important :
- d’une part pour limiter l’encombrement dans l’estomac.
- d’autre part pour raisonner les apports en glucides et éviter la survenue de troubles digestifs (comme les ulcères gastriques par exemple).
Si le cheval ne souffre d’aucune pathologie particulière, il est recommandé de ne pas dépasser 100g d’amidon pour 100kg de poids vif par repas (ce qui équivaut à un maximum de 500g d’amidon par repas, pour un cheval de 500kg). Et si le cheval souffre d’une quelconque pathologie engendrée ou aggravée par les glucides, il convient alors de revoir ce maximum à la baisse.
Mais dans tous les cas, il faut garder en tête que : au plus la ration sera fractionnée, mieux ce sera pour le cheval :)
Pour la majorité de nos aliments et pour un cheval adulte de 500kg : il est recommandé de distribuer des repas de 1 à 2L et de fractionner la ration journalière en repas équilibrés, et de ne pas donner plus de 3L maximum par repas (/ou respecter un maximum de 3 litres par repas).
Vous retrouverez les doses quotidiennes recommandées et conseils d’utilisation sur les fiches techniques de chacun de nos produits, accessibles via les liens ci-dessous :
Les recommandations sont indiquées sur nos fiches techniques pour un cheval de 500 kg, nourri avec du foin de prairie à volonté, une pierre de sel pur et de l’eau propre à disposition.
Les quantités doivent être ajustées en fonction de plusieurs paramètres :
- Activité, poids et état corporel du cheval.
- Conditions climatiques et d’hébergement.
- Type de fourrage, richesse et quantité journalière distribuée.
Et pour aller un peu plus loin, vous pouvez consulter notre article dédié : Quelle quantité d’aliment distribuer ?
III. Quelle est l’importance de l’eau dans l’alimentation de mon cheval ?
Un cheval boit entre 15 et 60L d'eau par jour, c'est pourquoi il est primordial de lui offrir de l'eau claire, ainsi qu'une pierre de sel pur à volonté. Chez le cheval, la déshydratation peut en effet avoir des conséquences néfastes sur la santé du cheval : diminution des performances sportives, mais également coliques, coups de sang et fourbure.
La quantité d'eau bue par un cheval dépend de la température, de l'exercice, du stade physiologique, mais également de son alimentation. Un cheval qui consomme de l'herbe boira moins qu'un cheval qui ne consomme que du foin par exemple.
Les variations sont importantes, on distingue par exemple les besoins d’entretien des besoins de production.
- Besoins d’entretien : la moyenne des besoins d’entretien en eau d’un cheval est de 50ml par jour et par kilo de poids vif, soit 25L en moyenne pour un cheval de 500kg.
- Besoin de production (lactation, travail) : chez la jument en lactation, les besoins en eau augmentent de 50 à 100%, ce qui équivaut à des besoins de 37,5 à 50L par jour pour un jument de 500kg. Chez le cheval au travail, les besoins sont du même ordre de grandeur et peuvent aller jusqu’à 90L (soit +300%) (dans des conditions de travail et conditions météorologiques (chaleur et humidité) extrêmes). Dans ce cas, distribuer des électrolytes (sels minéraux) au cheval permet de couvrir les pertes en sels minéraux liées à la sudation, mais également d'optimiser la réhydratation lorsque le cheval boit.
Quoi qu'il en soit, un cheval a besoin de beaucoup d'eau, c'est pourquoi il faut lui laisser accès permanent à une source d'eau propre à volonté.
IV. L’importance de la pierre à sel dans l’alimentation du cheval
Le sel est un élément essentiel pour l'organisme puisqu'il permet de réguler l'équilibre hydrique de toutes les cellules. De fait, lorsqu'un cheval transpire, il va perdre de l'eau, mais également du sel et des minéraux. Mais le sel est également un élément régulateur de la pression artérielle, qui joue donc également un rôle dans la quantité d'urine produite par les reins.
La sensation de soif intervient en effet lorsque la pression sanguine diminue, cela signifie que l'organisme manque d'eau pour pouvoir maintenir une pression sanguine nécessaire à son bon fonctionnement. Le sel participe donc à la régulation de l'hydratation de l'organisme. Il faut savoir que les chevaux régulent leur consommation de sel (et plus particulièrement de sodium) lorsque ce dernier leur est proposé sous forme de pierre de sel pur (blanche).
Cependant, ils ne sont pas capables de se réguler lorsque le sel est distribué broyé ou lorsque la pierre de sel utilisée n'est pas blanche. De la mélasse est en général ajouté dans ces pierres, ce qui les rend très appétentes pour les chevaux.
Quand les besoins sont importants (en cas de forte sudation chez les chevaux à l’effort par exemple), il est important d’apporter au cheval des électrolytes (sels minéraux) en plus d’une pierre de sel, afin de renforcer les apports en électrolytes (chlorure, sodium, potassium, magnésium) et de couvrir un maximum les pertes liées à la sudation.
V. Des questions sur l’alimentation de mon cheval ou de mon écurie ?
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